Et si President Martelly se comporte en Chef d’Etat?

By Jean-Wisly Simon
En Haiti, le fonctionnement quotidien des affaires gouvernementales est réservé au gouvernement dont le Premier Ministre coordonne ses activités. Tandis que, le fonctionnement régulier des Institutions étatiques fait partie des attributions du Président de la République. Les devoirs du Président de la République sont réduits mais solennellement grands et compacts.
Oui, la constitution de 1987 (ou amendée) prévoit un rôle exclusif pour le chef de l’état, au moins 22 articles sont réservés a cette fin (art.136 à art.154).
Vu sa responsabilité, le Président de la République peut demander à n’importe quel fonctionnaire de l’état de se mettre de coté s’il contrarie le bon fonctionnement de l’état(s’il faut aller à l’étranger pour un exemple, prenons l’affaire du Général David Petraeus, aux USA). L’oeil du Président de la République ne doit pas être celui d’un simple“gardien” mais celui d’un “père de famille”. Ce dernier doit, en tout temps, protéger le bien qu’il a été élu pour défendre envers et contre tous, L’Etat.
Durant son mandat (Du 14 Mai 2012 au 7 Fevrier 2016), Président Martelly est: Le Commandant en Chef (art. 141), “Le Président de la République, après approbation du Senat, nomme par Arreté pris en Conseil des Ministres, Le Commandant…, le Commandant en Chef de la Police, les Ambassadeurs et les Consuls Généraux.”
Le Diplomate en Chef (art 139), “Il négocie et signe tous les Traités, Conventions et Accords Internationaux et les soumet à la ratification de l’Assemblée Nationale.”
Et la colonne vertébrale de la Présidence Haitienne (art. 136), “Le Président de la République, Chef de l”Etat, veille au respect et à l’exécution de la Constitution et la stabilité des ‘INSTITUTIONS’. Il assure le fonctionnement régulier des Pouvoirs Publics ainsi que la continuité de l’Etat”.
En effet, sans s’imisser dans les affaires du CEP et l’enquete judiciaire, Président Martelly devrait invoquer ses prérogatives Constitutionelles établies par l’article 136 pour démander au Président du ‘CEP’ de se demettre pour regler ses affaires personnelles avec la justice qui vont entraver le fonctionnement régulier et la stabilité de cette Institution.
Attention! Je ne dis pas que le Président du ‘CEP’ est coupable de quoi que ce soit; mais moralement, sa présence pendant le temps que va durer l’enquête pourrait avoir une incidence sur le bon fonctionnement de cette Institution.
D’ailleurs, les conseillers du Président devraient, officieusement, encourager Me Pierre-Louis à soumettre sa démission pour ne pas s’embarrasser d’avantage voire lier les bras du Président. Machination politique ou pas, “Sorry, Me Pierre-Louis was at the wrong place at the wrong time!”
Sans vouloir minimiser les faits reprochés au President du ‘CEP’, il est innocent jusqu’a ce qu’un tribunal prouve le contraire. Quant à l’éventuelle victime, je souhaite qu’on respecte ses droits.
Pour le moment, il s’agit d’accusations mutuelles: Elle dit/Il dit. Il revient à la justice de trouver qui a raison ou tort! A tort ou à raisons, le mot viol est rentré dans leur CV.
Comme Chef d’Etat, Président Martelly doit protéger les Institutions en utilisant la colonne vertébrale de la Présidence Haitienne, l’article 136 de la Constitution. Comme père de la nation, Président Martelly doit donner un traitement équitable à tout un chacun. Pour le faire, il faut remercier Me Pierre-Louis, Président du ‘CEP’!
Le Président Haitien a des obligations constitutionnelles!
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